Читать бесплатно книгу «Les mystères du peuple, Tome IV» Эжена Сю полностью онлайн — MyBook

Oh! alors, à cette voix véritablement divine, les Peuples se soulevaient en masse, et comme au jour de la sublime influence druidique, les Vercingétorix, les Marik, les Civilis, les Sacrovir, les Vindex, héros patriotes, auraient surgi du flot populaire; vieillards, femmes, enfants, comme aux jours de l'invasion romaine, auraient marché à l'ennemi; lances, épées, fourches, faux, pierres, bâtons, tout eût servi d'armes. Les Barbares étaient refoulés hors des frontières; l'indépendance de la Gaule sauvée, la doctrine évangélique acclamée de nouveau, dans l'enthousiasme du plus saint des triomphes; celui d'un Peuple libre triomphant de l'oppression étrangère!.. Alors des débris du monde païen et barbare s'élevait pure, fière, radieuse, la société nouvelle réalisant enfin ce voeu suprême de Jésus: Liberté! Égalité! Fraternité!

Mais non, les évêques ne l'ont pas voulu! Leur alliance sacrilège avec les Franks a coûté à nos pères esclaves, serfs ou vassaux, quatorze siècles d'ignorance, de douleurs et de misères… Mais qu'importait aux princes de l'Église catholique? Ils dominaient les Peuples par les rois, savouraient l'orgueil de leur toute-puissance, riaient des sots qu'ils épouvantaient, jouissaient des biens de la terre, en ne se plongeant que trop souvent dans la débauche, la crapule et les plus sanglants excès!..

Est-ce exagération que de parler ainsi? Empruntons à Grégoire de Tours, évêque lui-même, quelques portraits d'évêques de son temps. «L'évêque Priscus, qui avait succédé à Sacerdos (évêque de Lyon), d'accord avec Suzanne, son épouse 2, se mit à persécuter et à faire périr plusieurs de ceux qui avaient été dans la familiarité de son prédécesseur. Le tout par malice et uniquement par jalousie de ce qu'ils lui avaient été attachés; lui et sa femme se répandaient en blasphèmes contre le saint nom de Dieu, et malgré la coutume observée depuis longtemps de ne permettre l'entrée de la maison épiscopale à aucune femme, celle de Priscus entrait dans sa chambre avec des jeunes filles.» (Grégoire de Tours, l. IV, p. 105.)

«Palladius, comte de la ville de Javols en Auvergne, disait à l'évêque Parthénius, qu'il accusait de sodomie: – Où sont-ils tes maris, avec lesquels tu vis dans le désordre et l'infamie?»

«Félix, évêque de Nantes, était d'une jactance et d'une avidité extrêmes; mais je m'arrête pour ne pas lui ressembler.» (Liv. V, p. 183.)

«Les gens de Langres, après la mort de Sylvestre, demandèrent un autre évêque; on leur donna Pappol, autrefois archidiacre d'Autun. Au rapport de plusieurs, il commit beaucoup d'iniquités; mais nous n'en dirons rien pour qu'on ne nous croie pas détracteurs de nos frères.» (Liv. V, p. 189.)

«…Le mari accusa vivement l'évêque Bertrand. – Tu as enlevé, dit-il, ma femme et ses esclaves, et ce qui ne convient point à un évêque, vous vous livrez honteusement à l'adultère, toi avec mes servantes, elle avec tes serviteurs. – Alors le roi, transporté de colère, exigea de l'évêque la promesse de rendre la femme à son mari.» (Liv. IX, p. 319, v. 3.)

«La ville de Soissons avait pour évêque Droctigisill, qui, par excès de boisson, avait perdu la raison depuis quatre ans.» (liv. IX, p. 359, v. 3)

«Sunigésill, livré à la torture, avoua qu'Égidius, évêque de Reims, avait été complice de Rauking, dans le projet de tuer le roi Childebert (la complicité fut prouvée.) L'on trouva dans le trésor de cet évêque, des masses considérables d'or et d'argent, fruit de son iniquité.» (P. 4, liv. X, p. 97.)

L'évêché de Paris fut donné à un marchand nommé Eusèbe, qui, pour obtenir l'épiscopat, fit de nombreux présents. (T. IV, p. 113.)

«Berthécram, évêque de Bordeaux, et Pallado, évêque de Sens, avaient souvent trompé le roi par leurs fourberies. Dans la suite, Pallado et Berthécram s'emportèrent l'un contre l'autre et se reprochèrent mutuellement un grand nombre d'adultères et de fornications. Ils se traitèrent aussi de parjures. Cela donna à rire à plusieurs.» (Liv. VIII, p. 139.)

«L'abbé Dagulf commettait à chaque instant des vols et des meurtres, et se livrait à l'adultère avec une extrême dissolution. Épris de passion pour la femme de son voisin, il chercha tous les moyens d'attirer cet homme dans son monastère pour le tuer.» (Liv. VIII, p. 179, t. 3.)

«Badegesil, évêque du Mans, était un homme très-dur au peuple; qui enlevait de force on pillait le bien d'autrui; il avait une femme nommée Magnatrude, encore plus méchante et plus cruelle que lui, et qui par de détestables conseils, excitait sa cruauté naturelle, et le poussait à commettre des crimes. Cette femme coupa souvent à des hommes les parties naturelles et la peau du ventre, et brûla à des femmes avec des lames rougies au feu les parties les plus secrètes de leurs corps.» (Liv. VIII, p. 231, tom. 3.)

«Le neveu de l'évêque, ayant fait mettre l'esclave à la torture, il dévoila toute l'affaire: – J'ai reçu, dit-il, pour commettre le crime cent sous d'or de la reine Frédégonde, cinquante de l'évêque Mélanthius, et cinquante autres de l'archidiacre de la ville.» (T. 3, liv. VIII, p. 235.)

«Salone et Sagittaire furent évêques, le premier d'Embrun, le second de Gap; mais une fois en possession de l'épiscopat, ils commencèrent à se signaler avec une fureur insensée, par des usurpations, des meurtres, des adultères et d'autres excès; quittant la table au lever de l'aurore, ils se couvraient de vêtements moelleux et dormaient ensevelis dans le vin et le sommeil jusqu'à la troisième heure du jour. Ils ne se faisaient pas faute de femmes pour se souiller avec elles.» (Liv. V, p. 263.)

«L'évêque Oconius était adonné au vin outre mesure; il s'enivrait souvent d'une manière si ignoble qu'il ne pouvait faire un pas.» (Liv. V, 313.)

«Nous avons appris, – dit le concile de 589, – que les évêques traitent leurs paroisses non épiscopalement, mais cruellement. Et tandis qu'il a été écrit: Ne dominez pas sur l'héritage du Seigneur, mais rendez-vous les modèles du troupeau, ils accablent leurs diocèses de pertes et d'exactions

Un autre concile, tenu en 675, dit:

«Il ne convient pas que ceux qui ont déjà obtenu les degrés ecclésiastiques, c'est-à-dire les prêtres, soient sujets à recevoir des coups, si ce n'est pour des choses graves; il ne convient pas que chaque évêque, à son gré et selon qu'il lui plaît, frappe de coups et fasse souffrir ceux qui lui sont soumis

Un autre concile de 527: – «Il nous est parvenu que certains évêques s'emparent des choses données par les fidèles aux paroisses; de sorte qu'il ne reste rien ou presque rien aux églises.»

Le concile de 633 est non moins formel: «Ces évêques, ainsi que l'a prouvé une enquête, accablent d'exactions leurs églises paroissiales, et pendant qu'ils vivent eux-mêmes avec un riche superflu, il est prouvé qu'ils ont réduit presque à la ruine certaines basiliques. Lorsque l'évêque visite son diocèse, qu'il ne soit à charge à personne par la multitude de ses serviteurs, et que le nombre de ses voitures ne soit pas plus de cinq.»

M. Guizot, dans son admirable ouvrage: Histoire de la civilisation en France, après avoir cité des preuves nombreuses, irréfragables de la hideuse cupidité de l'épiscopat et de son implacable ambition, ajoute: «En voilà plus qu'il n'en faut sans doute pour prouver l'oppression et la résistance, le mal et la tentation d'y porter remède; la résistance échoua, le remède fut inefficace; le despotisme épiscopal continua de se déployer; aussi au commencement du septième siècle, l'Église était tombée dans un état de désordre presque égal à celui de la société civile… Une foule d'évêques se livraient aux plus scandaleux excès; maîtres des richesses toujours croissantes de l'Église, rangés au nombre des grands propriétaires, ils en adoptaient les intérêts et les moeurs; ils faisaient contre leurs voisins des expéditions de violence et de brigandage, etc., etc.» (P. 396, v. 1.)

«Cautin, devenu évêque, se conduisit de manière à exciter l'exécration générale; il s'adonnait au vin outre mesure, et souvent il se plongeait tellement dans l'ivresse, que quatre hommes avaient peine à l'emporter de table. Il en devint épileptique; il était en outre excessivement livré à l'avarice, et quelle que fût la terre dont les limites touchaient à la sienne, il se croyait mort s'il ne s'appropriait pas quelque partie des biens de ses voisins, l'enlevant aux plus forts par des procès et des querelles, l'arrachant aux plus faibles par la violence.» (L. IV, p. 29, v. 2.)

Dans son amour pour le bien d'autrui, l'évêque Cautin fit un autre tour fort longuement raconté par saint Grégoire. Il s'agissait d'un prêtre nommé Anastase, qui, par une charte de la reine Clotilde, possédait une propriété; ce bien, l'évêque Cautin le convoita; il le demanda à Anastase; celui-ci refusa de se déposséder; l'évêque l'attire alors chez lui sous un prétexte, le renferme et lui signifie qu'il le laissera mourir de faim s'il ne lui abandonne ses titres de propriété; Anastase persiste dans ses refus; alors, dit Grégoire de Tours:

«Anastase est remis à des gardiens et condamné par Cautin, s'il ne remet les chartes, à mourir de faim; dans la basilique de saint Cassius, martyr, était une crypte antique et profonde; là se trouvait un vaste tombeau de marbre de Paros, où avait été déposé le corps d'un grand personnage dans le sépulcre. Anastase (par l'ordre de Cautin) est enseveli avec le mort; on met sur lui une pierre qui servait de couvercle au sarcophage, et on place des gardes à l'entrée du souterrain.»

Entre autres détails que donne Grégoire de Tours sur cette torture atroce, il cite celui-ci:

«… Des os du mort, – c'est Anastase qui le racontait ensuite, – s'exhalait une odeur pestilentielle, et il aspirait, non-seulement par la bouche et par les narines, mais, si j'ose le dire, par les oreilles même cette atmosphère cadavéreuse.» (L. IV, p. 31.)

Au bout de quelques heures, Anastase put soulever la pierre du sépulcre, appela à son aide, et fut délivré. Quant à l'évêque Cautin, il songea à d'autres tours, et conserva bel et bien son évêché.

Certes, il y eut des évêques purs de ces crimes abominables; mais les plus purs de ces prêtres achetaient, vendaient, exploitaient des esclaves, crime inexpiable pour un prêtre du Christ; aucune puissance humaine, morale ou physique, ne pouvait les forcer à conserver leur prochain en esclavage; mais les plus purs de ces prêtres étaient enrichis des dépouilles ensanglantées de leurs concitoyens; mais les plus purs de ces prêtres se rendaient complices des conquérants pour asservir la Gaule, leur patrie; mais le nombre de ces évêques, moins coupables que l'universalité de leurs confrères, était bien minime. Citons encore l'histoire:

«La religion, – écrivait saint Boniface au pape Zacharie, – est partout foulée aux pieds; les évêchés sont presque toujours donnés à des laïques avides de richesses, ou à des prêtres débauchés et prévaricateurs qui en jouissent selon le monde. J'ai trouvé, parmi les diacres, des hommes habitués dès l'enfance à la débauche, à l'adultère, aux vices les plus infâmes; ils ont dans leur lit, pendant la nuit, quatre ou cinq concubines et même davantage; tout récemment on a vu des gens de cette espèce monter ainsi de grade en grade jusqu'à l'épiscopat… etc., etc.

Vous avez eu et vous aurez connaissance, chers lecteurs, des crimes et des moeurs de ces rois franks, nos premiers rois de droit divin, ainsi que disent les royalistes et les ultramontains: quant aux moeurs des seigneurs ducs et des seigneurs comtes franks, leurs compagnons de pillage, de viol et de massacre, nous emprunterons au hasard à Grégoire de Tours quelques traits caractéristiques des habitudes de nos doux conquérants:

«Le comte Amal s'éprit d'amour pour une jeune fille de condition libre; quand vint la nuit, pris de vin, il envoya des serviteurs chargés d'enlever la jeune fille et de l'amener dans son lit. Comme elle résistait, on la conduisit de force dans la demeure du comte, et comme on lui donnait des soufflets, le sang coulait à flots de ses narines, et le lit du comte en fut tout rempli; lui-même la donna des coups de poing, des soufflets et autres coups; puis il la prit dans ses bras et s'endormit accablé par le sommeil.» (L. IX, p. 331.)

Un autre de ces seigneurs franks, amis et complices des évêques, le duc Runking, était plus inventif et plus recherché dans ses cruautés:

«Si un esclave tenait devant lui un cierge allumé, comme c'est l'usage pendant son repas, il lui faisait mettre les jambes à nu et le forçait d'y serrer avec force le flambeau jusqu'à ce qu'il fût éteint; quand on l'avait rallumé, il faisait recommencer jusqu'à ce que les jambes de l'esclave fussent toutes brûlées.» (L. V. p. 175.)

Une autre fois on lui demande de ne pas séparer deux de ses esclaves, un jeune homme et une jeune fille qui s'aimaient: – «Il le promet et les fait enterrer tous deux vivants, disant: Je ne manque pas au serment que j'ai fait de ne pas les séparer.» (Id. l. V, p. 177.)

Je vais donc tâcher, chers lecteurs, dans le récit suivant, de retracer à vos yeux cette funeste période de notre histoire: la conquête de la Gaule par l'invasion franque, appelée, soutenue par les évêques. Ce récit nous le ferons moins encore au point de vue de la fondation de la royauté de droit divin et de l'énorme puissance de l'Église, qu'au point de vue de l'asservissement, des douleurs, des misères du peuple. Hélas! ce peuple gaulois que nous avons vu jadis sous l'influence druidique, si fier, si vaillant, si intelligent, si patriote, si impatient du joug de l'étranger, nous allons le retrouver déchu de ses mâles et patriotiques vertus des temps passés, hébêté, craintif, soumis devant les Franks et les évêques; il n'a plus de Gaulois que le nom, et ce nom, il ne le conservera pas longtemps. Aux lueurs divines de l'Évangile émancipateur, vers lesquelles ce peuple a d'abord couru confiant et crédule à la voix des premiers apôtres prêchant l'égalité, la fraternité, la communauté, ont succédé pour lui les menaçantes ténèbres de l'obscurantisme, mettant le salut au prix de l'ignorance, de l'asservissement et de la douleur. Le souffle mortel, cadavéreux de l'Église romaine, a glacé ce noble peuple jusque dans la moelle des os, refroidi son sang, arrêté les battements de son coeur, autrefois palpitant d'héroïsme et d'enthousiasme, à ces mots sacrés: patrie et liberté. Cependant, pour quelque temps encore, l'antique patriotisme de la vieille Gaule s'est réfugié dans un coin de ce vaste pays, l'indomptable Bretagne, encore toute imbue de la foi druidique, si étroitement liée au sentiment d'indépendance et de nationalité, mais rajeunie, vivifiée par l'idée purement chrétienne et libératrice, l'indomptable Bretagne avec ses dolmens surmontés de la croix, avec ses vieux chênes druidiques greffés de christianisme, ainsi que l'ont dit les historiens, résiste seule, résistera seule jusqu'au huitième siècle, luttant contre la Gaule… Que disons-nous! les conquérants lui ont, hélas! volé jusqu'à son nom! résistera seule, luttant contre la France royale et catholique. Ceci, comme toutes les leçons de l'histoire, porte en soi, un grave enseignement. L'Église de Rome a de tout temps été fatale, mortelle à la liberté des peuples; voyez même à cette heure, les états purement catholiques ne sont-ils pas encore plus ou moins asservis, la Pologne, la Hongrie, l'Irlande, l'Espagne? dites quel est leur sort? Et cet abominable système d'abrutissement superstitieux et d'esclavage, le parti absolutiste et ultramontain rêve encore de nous l'imposer. N'avez-vous pas entendu à la tribune un représentant de ce parti demander une expédition de Rome à l'intérieur de la France? N'entendez-vous pas chaque jour les nombreux journaux de ce parti répéter, selon le mot d'ordre des ennemis de la révolution et de la république, «la société menacée n'a plus de salut que dans l'antique monarchie de droit divin, soutenue par une religion d'État puissamment organisée, et au besoin défendue par une formidable armée étrangère. Écoutez les absolutistes ultramontains, que disent-ils tous les jours? Nous aimons mieux les Cosaques que la République.»

Oui, le jésuite pour anéantir l'âme, le Cosaque pour garrotter le corps, l'inquisiteur pour appliquer la torture ou la mort aux mécréants rebelles, voilà l'idéal de ce parti qui n'a pas changé depuis quatorze siècles, tel est son désir, tel est son espoir dans sa réalité brutale. Un de nos amis, causant un jour avec un des plus fougueux champions du parti clérical, lui disait:

«-Je vous crois fort peu patriote: cependant, avouez que vous ne verriez pas sans honte une nouvelle invasion étrangère occuper la France… votre pays, puisque, après tout, vous êtes Français?..

«-Je ne suis pas plus Français qu'Anglais ou Allemand, – répondit l'ultramontain avec un éclat de rire sardonique, – je suis citoyen des États de l'Église; mon souverain est à Rome, seule capitale du monde catholique; quant à votre France, je verrais sans déplaisir les Cosaques chargés de la police en ce pays, ils n'entendent point le français, l'on ne pourrait les pervertir, comme l'on a malheureusement perverti notre armée.»

Voilà donc le dernier mot du parti clérical et absolutiste: appeler de tous ses voeux l'invasion des Cosaques, de même qu'il y a quatorze siècles, il appelait, par la voix des évêques, l'invasion des Franks…

Qui sait? quelque nouveau saint Remi rêve peut-être à cette heure, sous sa cagoule, le baptême de l'hérétique Nicolas de Russie dans la basilique de Notre-Dame de Paris, espérant dire à son tour à l'autocrate du Nord: Courbe la tête, fier Sicambre… te voici catholique, partageons-nous la France…»

Nous allons donc tâcher, chers lecteurs, de vous montrer au vrai quel a été le berceau de la monarchie de droit divin et de la terrible puissance de l'Église catholique, apostolique et romaine.

Eugène SUE,Représentant du Peuple.

18 septembre 1850.

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